samedi 26 septembre 2015

MARXISME ET ANARCHISME: UNE ANTICRITIQUE

MARXISME ET ANARCHISME: UNE ANTICRITIQUE*
Nildo Viana


Ce texte est une réponse à un article disponible sur Internet, intitulé « Critique de l’anarcho-marxisme – Contre Nildo Viana et la déformation du marxisme » (1), dont le contenu est un des textes critiques publiés au début des années 90 du XXe siècle. Je considère que certaines des thèses qui y sont consignées sont dépassées, car elles furent écrites il y a dix ans et mes idées se sont approfondies au cours de cette période. Je continue de partager la majeure partie des observations faites, c’est pourquoi je dois répondre au texte qui en fait une critique. La lecture de cet article me rappelle la polémique créée autour des livres Marxisme et philosophie, de Karl Korsch, et Histoire et conscience de classe de Georg Lukács. Les deux ont été accusés d’« idéalisme » et d’« hégélianisme » par les Soviétiques au début des années 20 du siècle passé. Lukács, conformément à son tempérament, fit une volte-face et écrivit son « autocritique ». Karl Korsch, un authentique révolutionnaire, n’avait pas peur et écrivit son Anticritique. Me réclamant de la filiation du marxisme révolutionnaire de Korsch, je vais faire mon Anticritique ici aussi. La première critique de Carlos Moreira sur mon prétendu « anarchomarxisme » est que je réalise une « déformation anarchiste du marxisme ». Cependant, pour savoir ce qui peut être considéré comme une déformation du marxisme, il est d’abord nécessaire de dire ce qu’il faut entendre par ce dernier. Certains relativistes défendent la thèse selon laquelle il y a « plusieurs marxismes » et que par conséquent il n’y a pas de déformations (2). D’autres, à leur tour, définissent le marxisme comme un ensemble d’idées fixes révélées dans les écrits de Marx et qui ne peuvent donc pas être modifiées parce que ce serait une « déformation ». Mais comme le capitalisme évolue constamment et que Marx n’avait pas de « boule de cristal », il est devenu nécessaire de compléter la vérité révélée par les écrits de Marx avec les écrits de ses disciples considérés comme « classiques », c’est à dire, par Lénine et Trotsky, en particulier. C’est, pour de tels idéologues, le « marxisme ».

La conception relativiste établit comme critère pour définir ce qu’est le « marxisme » l’auto-désignation. Qui se dit marxiste est un marxiste. La conception bolchevique désigne comme critère la fidélité aux écrits sacrés de Marx, Engels, Lénine et Staline (pour les staliniens) ou Trotsky (pour les trotskystes), c’est-à-dire, les « quatre grands classiques du marxisme ». Le relativiste peut réfuter les bolcheviks comme suit : pour un trotskyste, lecteur « fidèle » de Marx, Engels et Lénine, le stalinisme est une déformation du marxisme et pour un stalinien, lecteur « fidèle » de Marx, Engels et Lénine, le trotskisme est une déformation du marxisme. En un mot, dix personnes peuvent lire Marx et développer dix interprétations différentes et ainsi il n’y a aucun écrit qui donne la définition du marxisme sinon la personne qui le lit. Donc, tous ceux qui se disent marxistes le sont, car il n’y a pas de critère objectif pour le définir (le « marxomètre »). Mais les bolcheviks peuvent rétorquer au relativisme : mais alors, si Mussolini se disait « marxiste », le serait-il ? Selon les bolcheviks, cela n’est pas seulement faux, mais aussi réactionnaire. Il existe un critère pour définir ce qu’est le marxisme et qui peut être considéré comme marxiste. Ce critère, ce sont les écrits de Marx actualisés par Lénine et Trotsky (ou Staline). Voyons ce que dit Lénine : « Celui qui ne connaît que la lutte des classes n’est pas encore un marxiste, il peut encore rester dans le cadre de la pensée bourgeoise et de la politique bourgeoise. Confiner le marxisme à la théorie marxiste de la lutte des classes c’est limiter le marxisme, l’adultérer, le réduire à quelque chose que la bourgeoisie peut accepter. Est marxiste seulement celui qui étend la reconnaissance de la lutte des classes à la reconnaissance de la dictature du prolétariat » (3). Ensuite Lénine en vient à affirmer que seul est marxiste celui qui se sent une profonde admiration pour les « révolutionnaires bourgeois » du passé (...). Les idées de Marx et d’Engels s’inscrivent dans une période historique déterminée, et il est nécessaire de les mettre à jour. Toutefois, différents « marxistes » ont cherché à mettre à jour leur théorie (dans différents domaines académiques tels que l’économie, la philosophie, la géographie, la sociologie, etc. aussi bien que pour ce qui concerne la conception politique proprement dite) et pas seulement Lénine. Il ne suffit pas de dire qu’il est nécessaire de reconnaître la nécessité de la « dictature du prolétariat », il faut aussi définir ce que c’est. La dictature du prolétariat est-elle l’autogestion telle qu’elle a existé dans la Commune de Paris et telle qu’elle est défendue par Marx dans La guerre civile en France ou est-elle la dictature du parti sur le prolétariat telle qu’elle a eu lieu en Russie, et défendue par Lénine ? (4).

La question du parti, de la dictature du prolétariat, entre autres, a reçu diverses « mises à jour » et « approfondissements » par d’innombrables « marxistes » de l’époque de Lénine : Bernstein, Kautsky, Rosa Luxembourg, Korsch, Pannekoek, Lukács, le « jeune Gramsci », le « jeune Trotsky », Boukharine, etc. Il n’y a aucune raison pour que la personne de Lénine soit privilégiée comme « continuateur du marxisme » car ce critère est un critère, mais reste non-marxiste. Ce n’est pas grâce au génie de Marx qu’on doit se revendiquer du marxisme, et cela vaut aussi pour ses épigones et continuateurs. Marx luimême a dit : « Je ne suis pas marxiste », car il a vu que ses thèses ont été déformées (5). Karl Korsch a donné une définition plus cohérente du marxisme : c’est « l’expression théorique du mouvement ouvrier » (6). Par conséquent, le marxisme a dépassé la personne de Karl Marx, même s’il en est la première et la plus importante référence. Ses théories doivent être approfondies, mises à jour et certaines « révisées » dans la mesure où elles continuent à exprimer le point de vue du prolétariat. Il est possible de contester le caractère révolutionnaire du prolétariat et, par conséquent, les idées qui expriment ses intérêts historiques. Mais dans ce cas il n’y a aucune raison de se dire « marxiste ». Reste la question de savoir quel est le critère pour définir qui dispose de l’expression théorique du mouvement ouvrier. Le critère est la pratique. Quelle a été la pratique du bolchevisme ? A quoi a abouti l’application pratique de l’idéologie bolchevique ? Aussi incroyable que cela paraisse, la faillite du capitalisme d’État en URSS ne fut pas suffisante pour que nos léninistes-trotskistes-mandélistes, entre autres, se persuadent que le bolchevisme n’a rien à voir avec le marxisme. Quelle est la relation entre le marxisme et l’anarchisme ? Existe-t-il un anarcho-marxisme ? Comme indiqué précédemment, le marxisme ne peut pas être considéré comme quelque chose d’extérieur à l’histoire et de distinct de la luttes de classes, parce que nous défendons la thèse selon laquelle il est nécessaire d’appliquer le matérialisme historique à lui-même (comme cela fut exposé par Lukács et Korsch). Les idées de Marx et de ses disciples sont le produit historique d’une société qui est fondée sur un mode de production et sur une classe sociale qui est son dépassement et qui constitue un mode de production. Le marxisme est une expression théorique du mouvement ouvrier qui vise à l’établissement de l’autogestion sociale. Il est donc tout à fait superficiel de comparer marxisme et anarchisme en ne prenant en compte que les idées politiques sans tenir compte de leur caractère de classe.

Si le caractère de classe du marxisme est prolétarien, on se demande quel est le caractère de classe de l’anarchisme. Certains « marxistes » ont essayé de le comprendre. Boukharine, par exemple, qualifie l’anarchisme comme d’idéologie du lumpenprolétariat (7). Le « marxisme-léninisme » est l’idéologie du prolétariat et l’anarchisme est l’idéologie du lumpenprolétariat. Cette conception est aussi simpliste que le « matérialisme historique » de Boukharine, ce positivisme travesti en dialectique. Un tel simplisme se révèle, par exemple, lorsqu’on met dans la même barque tout ce qui s’autoproclame anarchisme : l’anarchosyndicalisme, l’anarcho-communisme, l’anarcho-collectivisme, l’anarchoindividualisme, l’anarchisme chrétien, etc. Des penseurs comme Proudhon, Bakounine, Stirner, Kropotkine, Malatesta, Besnard, Joyeux, Tolstoï, Santillan, Reclus, avec toutes leurs différences deviennent des « idéologues du lumpenprolétariat ». Pas moins simpliste est la thèse de Léon Trotsky et d’autres bolcheviks, selon lesquels l’anarchisme est une idéologie petitebourgeoise (8). S’il y a des éléments communs dans les très diverses thèses anarchistes, il y a aussi des éléments différents et même antagonistes. L’anarchosyndicalisme, y compris celui de Joyeux, est une idéologie de la bureaucratie syndicale. En effet, il serait assez amusant d’entendre dire qu’un syndicaliste est un « lumpenprolétaire ». Déjà l’anarchoindividualisme peut être considéré comme une idéologie petite-bourgeoise. En un mot : tout comme le marxisme, l’anarchisme fut approprié par différentes classes ou fractions de classes. Marx était en rapport avec deux penseurs qui ont jeté les fondements de la pensée anarchiste, Proudhon et Bakounine. Les « marxistes » bolcheviks (léninistes, trotskistes, staliniens, etc.) mentionnent seulement les textes dans lesquels Marx les critique, mais jamais les écrits à leur louange (c’est là une « sélection » tendancieuse des textes...). Marx dit sur Proudhon : (...) « Proudhon soumet la propriété privée, base de l’économie politique, à un examen critique, au premier examen catégorique, aussi impitoyable que scientifique, pour cela il réalise un progrès qui révolutionne l’économie politique et rend possible pour la première fois, une véritable science de l’économie politique » (9). Les « marxistes » non-lecteurs de Marx ne se lassent jamais d’exagérer la critique de Marx contre Proudhon que l’on trouve dans Misère de la philosophie. Les relations entre Marx et Bakounine furent très difficiles et conflictuelles, bien que Marx fût plus proche de Bakounine que de Proudhon sur certains points, principalement en ce qui concerne la question de la révolution (10).

Les idées de Bakounine et de Proudhon ne sont pas si éloignées de celles de Marx, quoi que veuillent nous faire croire les non-lecteurs de ces trois penseurs. Les œuvres de Proudhon et de Bakounine présentent une critique fondamentale de la société capitaliste et une anticipation précieuse de la société communiste. Sans doute, ils sont aussi les initiateurs de la critique de la bureaucratie comme Marx, bien que ce dernier n’ait pas accordé la même importance que Proudhon et Bakounine à cette question. La théorie de la révolution de Proudhon et Bakounine laisse à désirer, et c’est dû en partie au fait que le mouvement syndical dans les pays où ils travaillaient n’avait pas encore pris leur plein développement et aussi parce qu’ils ne comprenaient avec la même netteté que Marx le processus de production et de reproduction du capital et la dynamique de la lutte ouvrière dans ce processus. Marx développa la théorie de la révolution prolétarienne en s’appuyant sur la nation capitaliste la plus avancée de son époque : l’Angleterre. Cette analyse est cohérente avec le matérialisme historique et non pas avec ceux qui se contentent de dire que « la critique de la politique » est une « caractéristique de l’anarchisme » et la « critique de l’économie politique » est une caractéristique du marxisme. De même, on peut affirmer métaphysiquement que la croyance en Jésus-Christ est une caractéristique du christianisme et que la non-croyance en sa venue est une caractéristique du judaïsme et que, par conséquent, ces deux opinions religieuses sont inconciliables. Ainsi, l’histoire est abolie et, avec elle les éléments communs de ces deux conceptions, ne laissant que les différences et l’impossibilité de la conciliation. Ainsi, on nie l’anarchisme en bloc, ce qui a des effets désastreux sur la pratique politique. En outre, ce procédé est généralement non-marxiste, car il ne prend en considération que la conscience des personnes, et ne juge pas un individu par la conscience qu’il a de lui-même et, dans cette approche non-marxiste, les paroles sont suffisantes. Ainsi, la relation entre le marxisme et l’anarchisme est assez complexe. Le marxisme authentique et l’anarchisme révolutionnaire ne sont pas contradictoires et certains courants autoproclamés « marxistes » ou « anarchistes » sont les expressions politiques de classes sociales ou de fractions de classes qui nient le prolétariat ou qui, dans certains cas, suscitent des divergences graves, créant un antagonisme soit contre le marxisme authentique soit contre l’anarchisme révolutionnaire. Toutefois, l’attachement exagéré à la tradition ainsi que les malentendus et les différences de langue provoquent des conflits entre le marxisme authentique et l’anarchisme révolutionnaire. Mais le conflit majeur se situeen fait entre le bolchevisme, déformation du marxisme, et l’anarchisme révolutionnaire, comme dans le cas de la révolution russe, qui a provoqué l’effusion de sang des révolutionnaires authentiques, décimés par la bureaucratie pseudomarxiste. Trotsky, idole de Carlos Moreira, par exemple, a été l’un des principaux responsables du massacre des paysans en Ukraine et des marins de Cronstadt. Il reste à parler de l’« anarcho-marxisme », un concept qui m’a été attribué par Carlos Moreira. Je n’ai rien contre l’utilisation de nouvelles expressions pour désigner des concepts ou toute autre chose mais, en revenant aux principes du matérialisme historique, si les concepts sont l’expression de la réalité, alors de nouveaux concepts doivent être l’expression de nouvelles réalités. Sinon, de nouveaux concepts ne sont pas indispensables, étant simplement des manifestations d’érudition pour ceux qui sont friands de « nouveautés », et, tout comme le marché capitaliste, l’érudition a besoin de « modes » pour encourager la consommation littéraire. Le concept d’« anarcho-marxisme » exprime-t-il une réalité nouvelle ? Bien sûr que non. Les thèses des communistes de conseil et de Rosa Luxembourg sont différentes des conceptions anarchistes, mais il y a des similitudes. Ici la stratégie est déjà différente : on cherche à souligner les différences et pas les similitudes, mais on y reviendra plus tard. Il existe déjà un nom pour décrire ces thèses : le conseillisme et le luxembourgisme. En ce qui concerne Daniel Guérin, Pierre Ansart, Eric Vilain, qui cherchent à unir le marxisme et l’anarchisme, ils se disent déjà « marxistes libertaires », « socialistes libertaires » (au moins dans le cas de Guérin) et les désigner comme identiques à Rosa Luxemburg et aux communistes conseillistes signifie masquer les différences pour faire ressortir les similitudes. Carlos Moreira reconnaît lui-même la différence quand on parle de l’anarcho-marxisme qui vient du camp « anarchiste » et de l’anarchomarxisme qui vient du camp marxiste. Dans un premier temps nous avons la différence absolue entre le marxisme et l’anarchisme, ensuite similitude absolue. Dès lors, nous avons la clé pour comprendre cette entreprise intellectuelle : Marx est radicalement différent des anarchistes (de même que Lénine, Staline, Trotsky...), et les conseillistes, Rosa Luxembourg, etc. sont très similaires à l’anarchisme ; ce qui signifie, en raison de la différence radicale entre Marx et les anarchistes, que les marxistes qui se rapprochent d’eux sont plus anarchistes que marxistes.

Carlos Moreira décrit ce qu’il considère comme les « fondements politiques de l’anarcho-marxisme » et dit qu’il va démontrer qu’ils sont présents dans mes textes et qu’il va les réfuter. Le premier point est l’« union des conceptions anarchistes et marxistes ». Si l’anarcho-marxisme est un courant politique qui a cette base, il faut le prouver. Dans les écrits de Rosa Luxemburg et des conseillistes, on ne voit rien de tout cela, d’ailleurs, Carlos Moreira ne cite aucun texte de ceux qu’il critique, ce qui nous fait penser qu’il est un non-lecteur de Rosa Luxembourg et des communistes de conseils et qu’il fonde sa critique sur des sources de seconde main. Une telle critique perd sa valeur parce que les sources, en plus d’être secondaires, sont faites pour des opposants politiques qui présentent les aspects choisis par eux dans le but explicite de les critiquer. C’est une critique qui se fonde sur une critique déjà réalisée et ses défaillances possibles ne sont pas prises en considération puisqu’il n’y a pas d’accès aux sources primaires. Quant à ma tentative d’unir le marxisme et l’anarchisme, Carlos Moreira ne prouve pas une telle affirmation, car la simple positivité que, selon lui, je vois dans l’anarchisme, ne signifie pas, en soi, une tentative d’unifier les deux courants. La critique de la politique qu’il dit avoir retirée de l’anarchisme a été, en vérité, le produit de la lecture des auteurs marxistes (Rosa Luxemburg, Marx, Pannekoek, Robert Michels, João Bernardo, etc.) aussi bien que de la pratique politique et de l’observation de la réalité et surtout des valeurs et de tout ce qui constitue ma perspective théorique. Bien sûr, Guérin, Bakounine et d’autres anarchistes ont également contribué à cette « critique de la politique » – ou plutôt à cette critique de la bureaucratie –, mais cette contribution a été assimilée par la perspective marxiste, insérée dans le contexte du matérialisme historique. Une autre caractéristique de l’anarcho-marxisme, selon Carlos Moreira, est la spontanéité fondée sur l’économisme. Encore une fois, l’auteur ne prouve pas sa déclaration par une comparaison avec les écrits de Rosa Luxemburg et le communiste de conseils. Selon lui, je reproduis cette conception en affirmant que la classe ouvrière est révolutionnaire par sa condition économique de classe. Toutefois, cette affirmation n’existe pas dans les textes cités. Je n’ai jamais dit que le prolétariat est révolutionnaire par sa condition « économique » de classe mais par sa condition de classe, ce qui est très différent, car cela va au-delà des limites étroites de la répartition idéologique de la réalité en éléments isolés – procédé typique de la division capitaliste du travail intellectuel – qui sont réifiés et désignés comme des réalités autonomes, produisant ainsi la réalité « économique », « politique », « sociale », « culturelle », « linguistique », etc.

Dire qu’une classe est révolutionnaire pour des raisons économiques c’est donner l’impression que le problème est le salaire, le niveau de revenu. Il s’agit d’un concept bourgeois. La lutte ouvrière est une lutte contre le travail salarié, contre l’organisation capitaliste du travail, contre l’Etat capitaliste, contre l’idéologie dominante, etc. et ce, à l’intérieur et à l’extérieur des usines. Les travailleurs ne sont pas des agents du processus mécanique de production, mais des êtres humains qui ont un ensemble de besoins et de potentialités réprimés par les besoins du capital. Le prolétariat est, dans le processus de travail, la négation de sa réalisation en tant qu’être actif et téléologique, l’impossibilité de l’objectivation en raison du processus d’aliénation. La lutte des classes dans la production implique non seulement le salaire et le niveau de revenu, mais la santé mentale, la culture, la lutte contre l’exploitation, la résistance quotidienne au capital et à sa soif de profits qu’engendre l’incessante poursuite de l’augmentation de l’exploitation. Cette lutte est complétée, dans la société civile, à travers les organisations de travailleurs, de culture ouvrière, de résistance et de lutte dans les domaines culturel et organisationnel. Les ouvriers sont des êtres humains qui ont un ensemble de besoins et potentiels qui sont niés et réprimés par les rapports de production capitalistes et par la sociabilité bourgeoise. Par conséquent, il n’y a aucun « l’économisme » dans ma conception. La troisième caractéristique de l’anarcho-marxisme est la négation du rôle du parti d’avant-garde et du syndicat. Cette fois, Carlos Moreira a frappé. L’idéologie de l’avant-garde est une idéologie de la bureaucratie (syndicats et partis politiques) et se fonde sur une conception positiviste. Cette conception a été critiquée par Luxembourg, le « jeune Trotsky », par Pannekoek, et bien d’autres. Les expériences historiques prouvent la véracité de la critique et le caractère anti-prolétarien et anticommuniste de ces idéologies avant-gardistes. La négation du parti d’avant-garde, selon Moreira, est justifiée par l’identification entre le bolchevisme et le stalinisme, ce qui conduit à rendre le premier responsable du second, c’est-à-dire de la déformation du « socialisme » de l’Union soviétique. Par ailleurs, la quatrième caractéristique de l’anarcho-marxisme est le « déni de l’expérience socialiste et de la révolution bolchevique ». Le « parti d’avant-garde » ne devint pas contre-révolutionnaire qu’en URSS, mais aussi dans d’autres expériences historiques, dites « socialistes » ce qui explique que nous les récusions. En outre, la justification de notre « trotskiste-mandéliste » pour la déformation du socialisme en URSS est tout simplement l’économiciste, en ce sens que ce sont des facteurs économiques (au sens bourgeois du mot, c’est-à-dire, le retard « économique » de la Russie ) qui a conduit à la « bureaucratisation » de l’URSS (en fait, l’instauration du capitalisme d’Etat). Ernest Mandel, la référence citée par Moreira, non seulement fait une analyse économiciste de l’URSS pour tenter de le justifier la stratégie trotskiste – faire la révolution dans un pays qui n’était pas « mûr » pour le socialisme – déclarant que « le monde était mûr pour le socialisme » comme il est dit dans l’Écriture sacrée d’Engels, l’Anti-Dühring, où celui-ci a déclaré qu’au XIXe siècle le monde était mûr pour le socialisme. Car il ne se passe pas d’un argument d’autorité, comme si Engels était le propriétaire cela n’a aucune validité politique ou théorique. Mandel ne fait aucune analyse de l’économie mondiale pour prouver la déclaration d’Engels (le capitalisme était mûr pour le socialisme au 19e siècle) ou sa propre affirmation (capitalisme a mûri pour le socialisme du 20e siècle). 

Carlos Moreira, avec une admirable simplicité, ajoute : « par conséquent, dire que le bolchevisme est responsable de la déformation du socialisme soviétique c’est abandonner la méthode du matérialisme historique, car c’est seulement possible en séparant les conditions subjectives des conditions objectives et attribuer ainsi le « blâme » au premier »(11). Je pourrais, en utilisant le langage léniniste sur les « conditions objectives et subjectives », inverser la déclaration : c’est Carlos Moreira qui sépare les « conditions objectives » des « conditions subjectives », car il autonomise le subjectif – le bolchevisme – et ainsi l’exempte de toute responsabilité et met tout le blâme sur les « conditions objectives » également autonomisées qui existent et se développent sans l’action humaine (la lutte des classes, l’action culturelle). Je n’ai pas fait de séparation entre « conditions objectives et subjectives » – deux constructions, de faux concepts, produits du positivisme léniniste – car dans un précédent écrit j’avais dit, et même Moreira cite ce passage, que « le bolchevisme est une expression idéologique du retard de la Russie tsariste ». Ce fut l’union des « conditions subjectives » (bolchevik) et les « conditions objectives » (retard de la Russie) qui, avec d’autres déterminations moins importantes, conduisit à la formation du capitalisme d’Etat russe comme « le béton est le résultat de ses multiples déterminations » (12). La détermination fondamentale de la constitution de l’Etat capitaliste en Russie, cependant, a été le bolchevisme. Moreira « rejette » la théorie du capitalisme d’Etat en URSS en disant qu’il n’y règne pas la loi de la valeur et en tant que telle n’existe pas, cette thèse est « totalement erronée ». Notre trotskyste-mandéliste complète en nous renvoyant encore à Mandel. Il ne suffit pas d’affirmer qu’en URSS ne prédomine pas la loi de la valeur, il faut aussi étayer cette affirmation. Si Mandel affirme également (toujours sans argumenter) que la loi de la valeur ne prédomine pas en Union soviétique, cela ne lui donne pas le caractère de vérité (13). Comme il n’y a pas d’espace pour prouver que la loi de la valeur prédomine dans la société soviétique, je me limiterai à indiquer deux auteurs qui affirment cela et le prouvent : Charles Bettelheim, La lutte des classes en URSS, et John Bernard, dans Pour une théorie du mode production communiste, entre autres (14). 

La cinquième caractéristique de l’anarcho-marxisme est l’identification entre le communisme et l’autogestion, et complétée par les sixième et septième caractéristiques, à savoir : la négation de la nécessité d’une « période de transition » et d’un « Etat de transition » entre le capitalisme et le communisme. Il n’y a pas le moindre doute que le communisme c’est l’autogestion. Les expériences historiques qui définissent la période de transition et l’Etat de transition sont en fait des produits de la contrerévolution bureaucratique et que le mouvement ouvrier a montré que entre le capitalisme et le communisme aucune « étape de transition » n’est nécessaire. Le concept d’une « phase de transition » est un concept idéologique et dans la pratique il ne sert qu’à reproduire le capitalisme sous une forme étatique ou à créer un « mode de production bureaucratique » parce qu’il nie formellement ou essentiellement le mode de production capitaliste, mais n’affirme pas le mode de production communiste. L’autogestion ne sera pas instaurée dans un laboratoire, une entreprise isolés, selon la critique de Gérard Bloch. C’est exact. L’autogestion commence dans des endroits déterminés avec le déclenchement du processus révolutionnaire, mais seulement si cela se concrétise par sa généralisation dans la société tout entière, c’est à dire avec la fin de ce processus. Ainsi, la critique de Bloch est équivoque, parce que dans la période révolutionnaire, on crée une autogestion partielle, formant un « double pouvoir », et c’est seulement avec sa généralisation à toutes les relations sociales et avec comme conséquence l’abolition de l’État qu’on réalise l’objectif de la révolution prolétarienne et qu’on établit l’autogestion généralisée. La huitième fonction de l’anarcho-marxisme est le « refus de toute forme de participation à la démocratie bourgeoise ». Cette affirmation de notre trotskyste-mandéliste est fausse parce que j’ai moi-même affirmé cecidans le texte qu’il cite : « La lutte de la gauche doit se mener contre le capitalisme et « sa » démocratie. Cela ne signifie pas qu’il faut abandonner définitivement tout type de participation à cette « démocratie ». Mais cette participation doit être subordonnée aux intérêts de classe du prolétariat et vise donc à développer les principales contradictions du capitalisme et à mettre en évidence le programme communiste. Toutefois, il devrait être clair que la participation ou la « non-participation », ainsi que ses formes, dépendent principalement de la conjoncture historique et de la structure économique, politique et culturelle de chaque pays » (15). Par conséquent, Moreira invente une affirmation qui n’est pas dans le texte. Pourtant, aujourd’hui, je considère inutile et indésirable toute participation directe à la démocratie bourgeoise, en particulier l’élection. Je suis beaucoup plus proche de l’anarchisme aujourd’hui qu’à l’époque, ainsi que du conseillisme. La critique que Carlos Moreira fait de la dernière caractéristique de l’anarcho-marxisme – la sélection des œuvres de Marx et Engels et des théoriciens acceptables pour la doctrine – est dénuée de sens. Un auteur écrit des choses avec lesquelles il peut lui-même être en désaccord plus tard, c’est-à-dire, qu’il « choisit » lui-même ses écrits. Toute lecture est « sélective », en particulier en ce qui concerne un auteur du 19e siècle, qui a abordé des questions nombreuses et complexes. La sélection que notre trotskyste-mandéliste affirme que je fais des textes de Marx – selon lui j’utilise les écrits de jeunesse et les écrits « économiques » de la maturité – n’est pas valable car j’utilise d’autres écrits de Marx, considérés comme « historiques » et « politiques » de maturité et ma thèse est précisément l’unité de la pensée de Marx (16). En effet, c’est Carlos Moreira qui sélectionne les écrits du « Marx de la maturité » et qui refuse ceux du « jeune Marx » qui, selon lui, sont les préférés des « marxistes idéalistes ». Si je sélectionne ceux d’autres théoriciens que j’utilise, Carlos Moreira fait la même chose (au point qu’il nie les contributions des anarchistes, des staliniens, des réformistes et des « anarcho-marxistes ») et cela signifie que ce n’est pas seulement ma caractéristique exclusive, mais celle de tous les penseurs et des militants politiques. Par conséquent, une telle critique est également vide de sens. La critique mandélienne de la thèse d’Erich Fromm, un autre exemple de sélection de textes est, encore, économiciste. L’affirmation selon laquelle Marx a abandonné l’idée d’une nature humaine aliénée est équivoque, mais la plus grande équivoque réside dans l’affirmation que dans Le Capital le concept d’aliénation renvoie à la « mutilation de l’ouvrier », c’est-à-dire, une forme historique d’aliénation. Cela signifie une réduction de l’ouvrier àla simple « condition ouvrière ». Le capital transforme le travailleur en un simple « vendeur de force de travail », en une catégorie « économique », et Lénine, Trotsky, Mandel et Moreira élaborent l’idéologie qui le limite à la condition de marchandise, de chose. La réification réelle de l’ouvrier est réalisée par le capital et est renforcée par sa réification idéologique réalisée par les « communistes ».

Ernest Mandel fait une terrible confusion : « Si l’aliénation véritablement, est fondée sur la nature du travail et si celui-ci est indispensable à la survie de l’homme – comme Marx précisera plus tard dans une lettre à Kugelmann – alors l’aliénation ne sera jamais surmontée » (17). Tout d’abord, Mandel dit clairement qu’il veut la fin de l’aliénation, mais si elle est fondée sur le travail, et cela est indispensable, alors l’aliénation ne sera jamais surmontée. Mandel semble suggérer la solution suivante : faisons comme si l’aliénation n’a rien à voir avec la « nature du travail » et adaptons ainsi la réalité à notre volonté, car ainsi nous « résolvons » (en imagination) le problème. En second lieu, Marx et Fromm disent que toutes les formes d’aliénation ont leur fondement dans l’aliénation du travail. Cela signifie que le fondement de l’aliénation est le travail (aliéné). Le travail salarié est un travail aliéné. Cependant, tout travail n’est pas aliéné. Si nos non-lecteurs (ou mauvais-lecteurs comme Mandel) de Marx avaient lu les Manuscrits de Paris, ils sauraient qu’ils séparent le travail en tant qu’objectivation du travail en tant qu’aliénation (18).

Notre trotskyste-mandéliste affirme que j’ai tiré la métaphore de Heine sur le cas de Marx d’un texte de l’anarchiste Alexander Skirda. Bien que je connaissais cette utilisation et une autre de Guérin, ce n’est pas de là que me vint l’idée. Moreira affirme qu’« il est symptomatique que j’utilise l’ironie tirée d’une série d’articles rancuniers et calomniateurs de Marx. L’anarchomarxisme ne sera jamais complètement marxiste » (19). Utiliser le sarcasme d’un anarchiste est le symptôme d’une maladie, celle de ne pas être « totalement marxiste ». Si être « totalement marxiste » c’est être dénué de critique et être opposé à l’ironie, je préfère ne pas l’être. Mais en fait, j’ai pris cette métaphore de Heine chez l’un des « quatre grands classiques du marxisme », très aimé de nos « trotskistes-mandélistes ». Elle a été prise chez Friedrich Engels : « Tous ces messieurs font du marxisme, mais du même type que celui vous avez rencontré en France il y a dix ans, quand Marx disait à ce sujet : “Tout ce que je sais, c’est que je nesuis pas marxiste 1 !” et, probablement il dirait de ces messieurs ce que Heine disait de ses imitateurs : “J’ai semé des dragons et récolté de puces” (20). On voit qu’il n’y a ni maladie ni symptôme. Ce qui existe ce sont des puces provenant de dragons.

La critique générale l’anarcho-marxisme faite par notre mandélistetrotskiste, c’est que sa conception politique aboutit à l’immobilisme politique. La théorie et la pratique de Rosa Luxembourg et des communistes de conseil, entre autres représentants du marxisme authentique, démontre l’erreur de ces affirmations. Sur la question de l’efficacité, nous devons reconnaître que le léninisme et ses dérivés ont été efficaces à certains moments, mais pour accomplir la contre-révolution. Le conseillisme n’est pas avant-gardiste et ne peut donc pas et ne devrait pas avoir l’efficacité comme critère fondamental, surtout si on se rappelle que son principe est le même que celui désigné par Marx : l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre les travailleurs eux-mêmes. Le conseillisme, avec toutes les tendances révolutionnaires, n’est jamais plus efficaces que lorsque le mouvement ouvrier se lève et s’autonomise, se débarrassant de son « avantgarde », et c’est dans ces moments historiques qu’il devient plus fort et se fond avec le mouvement réel de travailleurs. Pour terminer, je vais faire une critique générale de notre trotskystemandéliste. Utiliser des thèses conservatrices comme celles du parti d’avant-garde, de la période de transition, de l’Etat ouvrier, de la conscience de classe qui vient de l’extérieur, entre autres, c’est adhérer à l’idéologie de la bureaucratie. Cela signifie abandonner la perspective du prolétariat et réaliser une véritable « déformation du marxisme ». Je peux aussi dire que le trotskisme-mandéliste est supérieur au stalinisme et au réformisme, mais ce n’est pas suffisant. En outre, utiliser les thèses de Trotsky, c’est la même chose que tenter de faire revivre des « pièces de musée ». Une dernière critique : les neuf caractéristiques que Carlos Moreira attribue à l’« anarchomarxisme » sont présentes, pour la plupart, chez Daniel Guérin, mais paschez les autres qu’il cherche à critiquer sans savoir (Luxembourg, les communistes de conseil). Ainsi, on ne peut pas dire que ces derniers peuvent être considérés comme anarcho-marxistes. Il est nécessaire de respecter les différences et d’éviter les erreurs et les injustices, et pour cela il est essentiel de s’appuyer sur les sources. Il existe bien, sans doute, un anarcho-marxisme, qui est celui de Guérin et d’autres, mais ce n’est pas mon cas ni celui de Rosa Luxembourg et des communistes de conseil. Par conséquent, toute critique de Luxembourg et/ou du conseillisme devrait aller au-delà de la simple comparaison avec l’anarchisme et au-delà de la volonté de les discréditer en raison de leurs similitudes, réelles ou supposées (celles existant réellement ou celles inventées par nos idéologues). Cela, Carlos Moreira ne le fait pas. Il nous reste encore à espérer l’autocritique de Carlos Moreira et sa reconnaissance que le trotskisme n’est qu’une déformation du marxisme. Mais la critique de Moreira a aussi un aspect positif, qui est de montrer la nécessité d’une discussion sur les relations entre le marxisme authentique et l’anarchisme révolutionnaire, qui toujours s’unissent dans les périodes révolutionnaires. Maintenant, nous pouvons seulement espérer que les éclaircissements de ce texte servent à faire avancer la compréhension du véritable caractère du marxisme.

NOTES 

1. MOREIRA, Carlos. Crítica ao Anarcho-Marxismo. Contra Nildo Viana e a Deformação do Marxismo. In : http ://www.polemos.hpg.com.br/moreira01.html acessado em abril de 2003.
2. NETTO, José Paulo. O Que é Marxismo. São Paulo, Brasiliense, 1981.
3. LÊNIN, W. O Estado e a Revolução. São Paulo, Global, 1987, p. 79.
4. Cf. MARX, Karl. A Guerra Civil na França. São Paulo, Global, 1986 ; LÊNIN, W. Estado, Ditadura do Proletariado e Poder Soviético. Belo Horizonte, Oficina de Livros, 1988 ; BRINTON, Maurice. Os Bolcheviques e o Controle Operário. Porto, Afrontamento, 1977.
5. Um dos primeiros deformadores foi Kautsky, inspirador de Lênin...
6. KORSCH, Karl. Marxismo e Filosofia. Porto, Afrontamento, 1977.
7. BUKHÁRIN, N. Tratado de Materialismo Histórico. Rio de Janeiro, Laemmert, 1970.
8. BLOCH, Gerard & TROTSKY, Leon. Marxismo e Anarquismo. São Paulo, Kairós, 1981.
9. MARX, Karl. Proudhon. In : MARX, Karl & ENGELS, Friedrich. A Sagrada Família. Lisboa, Presença, p. 47. Sobre as relações políticas e teóricas entre Marx e Proudhon veja : MOTTA, Fernando P. Burocracia e Autogestão. São Paulo, Brasiliense, 1981.
10. GUILLERM, Alan & BOURDET, Yvon. Autogestão : Mudança Radical. Rio de Janeiro, Zahar, 1976.
11. MOREIRA, C. ob. cit.
12. Cf. MARX, Karl. Contribuição à Crítica da Economia Política. 2ª edição, São Paulo, Martins Fontes, 1983 ; VIANA, Nildo. Escritos Metodológicos de Marx. 2ª edição, Goiânia, Edições Germinal, 2001 ; VIANA, Nildo. A Questão da Causalidade nas Ciências Sociais. Goiânia, Edições Germinal, 2001.
13. MANDEL, Ernest. Além da Perestroika. 3ª edição, Rio de Janeiro, Busca Vida, 1989.
14. BETELHEIM, Charles. As Lutas de Classes na URSS. 2 vols. Rio de Janeiro, Paz e Terra, 1979 ; BERNARDO, João. Para Uma Teoria do Modo de Produção Comunista. Porto, Afrontamento, 1975 ; cf. também : VIANA, Nildo. O Capitalismo de Estado da URSS. Revista Ruptura. Ano 01, nº 01, maio de 1993. Mais pour ne pas penser que seuls les critiques du capitalisme d’Etat affirment l’existence de la « loi de la valeur » dans les pays qui vivent sous ce régime, il suffit de considérer la production de ses idéologues (cf. entre autres : SUNG, Kim Il. Teoria da Construção Econômica do Socialismo. Lisboa, Edições Maria da Fonte, 1976), parce que leurs idéologies cherchent à justifier explicitement la permanence de la « loi de la valeur » dans le « socialisme ».
15. VIANA, Nildo. A Democracia Burguesa como Valor Universal. Brasil Revolucionário. Ano 2, nº 8, abril de 1991, p. 16
16. Cf. VIANA, Nildo. Do “Jovem Marx” ao “Marx da Maturidade”. Teoria & Práxis. Nº 03, Novembro de 1991.
17. MANDEL, Ernest. A Formação do Pensamento Econômico de Karl Marx. Rio de Janeiro, Zahar, 1968, p. 169.
18. MARX, K. Manuscritos Econômicos-Filosóficos. In : FROMM, Erich. Conceito Marxista do Homem. 8ª edição, Rio de Janeiro, Zahar, 1983.
19. MOREIRA, C. ob. cit.
20. ENGELS, Friedrich. Carta a Paul Lafargue. In : MARX, Karl & ENGELS, Friedrich. Sobre Literatura e Arte. 4a edição, São Paulo, Global, 1986, p. 37.




* Traduction par Eric Vilain. Les notes sont en fin de chapitre. Nous avons conservé les références bibliographiques en langue portugaise.

jeudi 3 septembre 2015

Au-delà de la critique des moyens de communication

Au-delà de la critique des moyens de communication

Nildo Viana

Les concepts de l'industrie culturelle ont quelques problèmes conceptuels et théoriques qui entravent plus de collaborer avec une meilleure vue de ce phénomène. Cet article est une ébauche d'un travail plus vaste en préparation se référant à uma théorie du mode de communication dans la société capitaliste. Pour cette raison, nous ne commencer que la remise en cause de la théorie de l'industrie culturelle, qui sert de point de départ pour réfléchir à une nouvelle théorie de la communication dans la société capitaliste.
oligopolistique
Les concepts de l'industrie culturelle, moyens de communication de masse, la culture de masse, entre autres, souffrent de l'absence de base méthodologique et conceptuel adéquat. Malgré l'influence du marxisme dans de nombreuses élaborations sur l'industrie culturelle, l'analyse fait de ne pas utiliser la méthode dialectique et finissent par tomber dans la position anti-dialectique, même en utilisant le mot dialectique ou de dire à adopter une telle méthode. D'autre part, et plus graves, produites depuis de telles conceptions, ils finissent par devenir des références obligatoires et créent une armure linguistique entraver le développement intellectuel du phénomène de la communication dans la société capitaliste. Le problème de la langue est essentielle parce que la conscience à utiliser comme élément médiateur à se développer, et quand la langue est réifié, il finit par effectuer une réification de la conscience. Étant donné que nous vivons dans une société dans laquelle la conscience réifiée prévaut, alors il et la langue réifiée renforcent mutuellement.
Par conséquent, nous allons d'abord effectuer critique de certains concepts et des constructions (idées fausses) pour faire avancer l'analyse du processus de communication dans le capitalisme. L'approche classique de la question est la soi-disant école de Francfort, principalement représentée par Theodor Adorno, mais aussi grâce à la contribution de Horkheimer, Marcuse, Benjamin, entre autres. La position de cette école est considérée comme critique, contrairement aux apologistes appellent «industrie culturelle», y compris les auteurs américains. Bien que l'école de Francfort a fourni une bonne contribution pour analyser ce phénomène, il ya des limites à cette approche qui devrait être exposée. Ainsi, notre travail ici sera dans le même temps, de critiquer certaines approches qui cherchent à travailler «l'industrie culturelle» ou « moyens de communication de masse», ou même «médias de masse», à montrer ses limites et, dans certains cas, idéologique, et, deuxièmement, de présenter les grandes lignes d'une alternative qui sera développé dans d'autres travaux. Toutefois, en raison de l'état rudimentaire de ce processus de développement d'une théorie de la communication dans la société capitaliste, nous allons donc présenter notre approche sous forme de thèses. Ces thèses constituent quelques-uns des éléments de base de la critique des concepts établis et décrivent quelques nouveaux éléments pour une nouvelle approche à un phénomène de communication dans le capitalisme.

1er thèse:
L'idéologie du " moyens de communication de masse" est un obstacle à surmonter.

Le premier point à faire est que la discussion autour de la " moyens de communication de masse" est un obstacle à surmonter. Derrière cette expression cacher de nombreux problèmes. Tout d'abord, se concentrer sur "moyens de communication"; Deuxièmement, l'utilisation du terme "masse". Premières choses premier point. Lorsque l'on parle de «médias de masse», l'accent est déplacé à de tels moyens. La communication est effectuée de diverses manières et en utilisant divers moyens. Mais quand on travaille avec l'idée des médias de se référer au problème des «grands médias», notamment la télévision, radio, presse, etc., d'où le terme «masses» supplémentaires, car elle atteint un large public. Cependant, la question initiale et fondamentale, une perspective critique, il ne serait pas les moyens utilisés, mais la façon dont il effectue la communication. L'accent mis sur « moyens de communication» signifie transformer question technologique ou industrielle dans le principal aspect à être analysé.
Le premier piège de cette conception est d'homogénéiser moyens de communication de masse. Tous viennent d'avoir la même «essence». Tout d'abord, vous devez réaliser que la presse de Gutenberg a été une révolution de la communication, qui diffère grandement de la télévision. Si l'on considère la radio et de l'Internet, nous voyons tant de profondes différences. De même, logique industrielle derrière ces médias de ne pas atteindre tous également. Les grands oligopoles de communication fonctionnent différemment les petites entreprises de médias. Ainsi, un important éditeur dispose d'un système bureaucratique ensemble et la structure de sélection, production, diffusion, distribution différente radicalement d'une petite maison d'édition. La même chose vaut pour les maisons de disques, la radio et la télévision, etc. D'autres différences pourraient être invités, mais ne seraient pas ajouter grand-chose à ce qui a déjà été dit. Alors seulement il ya des différences? La réponse est non, parce que, malgré les nombreuses différences, il ya des éléments similaires. Le point est que la similitude est pas dans la nature même des médias, mais dans le mode de communication établis dans notre société, qui a discuté ci-dessous.
L'homogénéisation des médias est complété par l'homogénéisation des «masses» qui seraient tous les récepteurs des messages qu'ils véhiculent. La construction «pâtes» est un obstacle au développement d'une conscience correcte de la réalité. Il est en fait un remplacement d'un autre concept, appelé «peuple». Les mot «peuple» est couramment utilisé et est généralement associée à un discours politique, comme lorsque l'on parle de «l'intérêt du peuple»; "Volonté du peuple", etc.
"Cet usage immodéré, bien naturelle dans les conditions dans lesquelles nous vivons, par les personnes les plus variés, et de traiter également groupes les plus divers, a donné le mot peuple un tel sens générique qui dépouillé de tout engagement à la réalité . Dans la bouche ou à la plume des hommes publics aujourd'hui - et bien sûr qui ne se produit pas seulement au Brésil - nation est une abstraction. Chacun est libre d'attribuer au mot les gens le sens bien imaginer. Et en particulier, être inclus en personne à ce que les chiffres soient les personnes. Même dans le langage politique - et il est au niveau politique que leur utilisation n'a pas d'importance, - le seul mot magique, le chœur auquel détenez tous les rapide, la formule pour tous les problèmes, le sésame pour tous les ports, n'a pas de limites, les contours, les caractéristiques "( Werneck Sodré, p. 188).
Ainsi, le terme «peuple» comme plusieurs autres («masses», «mondialisation», etc.) non seulement souffre d'imprécision, mais aussi homogénéisateur et un mot magique que tout répond sans répondre. Il est une abstraction métaphysique. Toutefois, contrairement aux masses en raison de son utilisation principalement dans la langue de la politique institutionnelle, élection, assume un caractère positif. Son remplaçant «masses», en revanche, joue un rôle négatif. Si les gens ne peuvent dire la partie de la population la plus pauvre, ou son intégralité, il en va de «masse». Lorsque le terme est «masses»?
"... Les premières analyses rendent compte que le terme« masse »a été utilisé pour décrire la nouvelle société de la fin du XIXe siècle et sa culture respective. Dans ces conditions, en Europe occidentale, qui vivent déjà dans le milieu de la révolution industrielle, il crée les conditions sociales et politiques qui déterminent l'apparition de la société de classe moderne. Depuis lors, la notion de «peuple» est devenu progressivement remplacé par le concept de «masse» (Caldas, 1987, p. 30).
Fait intéressant, l'auteur ne définit pas ce concept, mais passe à la «société de masse» et «culture de masse». Ce serait caractérisée par l'isolement, la perte de l'individualité, la normalisation, l'atomisation individuelle et culture standardisée. Cependant, les idées de la «culture de masse» et «société de masse» sont idéologiques. Mais le problème initial réside dans le terme «masse» très. Quelle est la masse? Il est un terme qui produit des effets similaires à l'expression des gens: est inexacte (tellement que ne définit pas qui est une «masse», mais la «culture de masse» et «société de masse») d'homogénéisation (la pâte est homogène, que «le peuple»), et abstraite-métaphysique, car il est concrètement. Ainsi, les masses seraient homogène que les médias. Mais les masses, comme les personnes, manquent d'uniformité. Dans le sens large de ces termes (alors que toute la population), nous devons nous rendre compte qu'il y est la division des classes sociales, mettant de nombreuses différences et antagonismes sociaux, pour ne pas mentionner les différentes subdivisions. Dans le sens étroit (comme la partie la plus pauvre de la population, ou les "classes inférieures"), ces termes sont également pas homogène, pour le prolétariat, la paysannerie, le lumpenprolétariat sont très différents et malgré les similitudes, ne peut pas être placé le tout sous une seule étiquette.
Mais maintenant, revenons à notre critique du terme « moyens de communication de masse». L'expéditeur, les médias, et le récepteur, les masses, sont des constructions qui expliquent rien de la relation sociale en question. La grande question est de comprendre le processus de communication et de leurs différences dans la société capitaliste. Il est un discours idéologique. Les thèses de la société de masse et la culture de masse sont idéologiques, mais nous ne serons pas ici mener la critique de ces positions, défendues par les auteurs américains, parce que notre objectif ici est la pensée qui est considéré comme critique et qui utilise les moyens de terminologie de communication de masse. Adorno avait déjà remarqué que les masses sont «l'idéologie de l'industrie de la culture":
"L'industrie culturelle est l'intégration volontaire, du haut de ses consommateurs. Elle oblige l'union des domaines, séparés depuis des millénaires, l'art supérieur et moins d'art. Une perte pour les deux. Le grand art est vu frustré de leur gravité par la spéculation à propos de l'effet; la partie inférieure perd par sa domestication civilisatrice, l'élément de la nature rude et grossier, qu'il était inhérente comme contrôle social n'a pas été totale. Dans la mesure où cette industrie de processus culturel spécule indéniablement sur l'état de conscience et inconscience de millions de personnes à qui il est adressé, les masses ne sont pas, alors le premier facteur, mais un élément secondaire, un élément de calcul; machines accessoire. Le client est pas roi, comme l'industrie culturelle voudrait nous faire croire, il est pas soumis de cette industrie, mais son objet. Le terme médias, qui a été introduit pour désigner l'industrie culturelle, écarte d'emblée l'accent sur ce qui est inoffensif. Ce ne sont ni les premiers, des masses ou des techniques de communication en tant que tels, mais l'esprit qui leur est gonflé, à savoir la voix de son maître. L'abus de l'industrie culturelle considération en rapport avec les masses de réitérer, ferme et renforcer la mentalité de ceux-ci, il prend comme donnée a priori et immuable. Elle a exclu tout ce que cette attitude pourrait être transformé. Les masses ne sont pas la mesure, mais l'idéologie de l'industrie de la culture, bien que ce dernier ne peut pas exister sans les adapter» (Adorno, 1977, p. 93).
Adorno dans le même temps se rend compte de l'absence de référence aux médias et les masses, ne peut pas surmonter complètement cette langue réifiée. Ainsi, les masses sont des objets passifs devant l'industrie culturelle tout-puissant. Mais Adorno simplement échanger un pour une autre conception fétichiste car elle rend l'industrie de la culture un fétiche, quelque chose de si lisse et métaphysique que les médias ou les masses. Le même problème est en Edgar Morin, qui, depuis les années 30 aux États-Unis et à travers le monde, la culture de masse est modifié de façon à répondre à "tous", le "grand public". Maintenant, ici, est confondu moyens de communication technologique avec la communication ou les manifestations concrètes des médias. Nous aborderons plus loin, cependant, ici, il est clair que dit «grand public» est un autre visage de l'idéologie des «masses».
Après avoir reconnu que l'idéologie des médias de masse est un obstacle à surmonter, il est nécessaire de surmonter efficacement, non seulement par la critique, mais aussi à travers l'explication du phénomène caché que cette idéologie.

2e thèse:
La idéologie de l'industrie culturelle est un autre obstacle à surmonter

Comme l'a dit plus tôt, la formulation par Adorno et Horkheimer du terme «industrie culturelle» ne signifie pas seulement la création d'un mot, mais un sens et une conception, qui est, après tout, similaire à la "médias communication de masse ". Par conséquent, nous devons aussi surmonter l'idéologie de l'industrie culturelle. Sans doute, comme toute idéologie, les deux ont des éléments de vérité. Aussi ne pas entrer dans la discussion du concept d'Adorno et Horkheimer transporter plus de moments de vérité que l'idéologie des «médias de masse». Mais Adorno et Horkheimer sont attachés à l'univers linguistique réifiée en raison de l'absence d'utilisation de la méthode dialectique et une vision théorique plus large que le capitalisme, qui, à son tour, est dérivé de l'absence de la perspective du prolétariat. Ceci est lié au contexte historique dans lequel ils ont produit leurs thèses, ce qui est la mise en œuvre du régime intensif-extensif de l'accumulation (Viana 2003; Viana, 2008). Dans ce contexte, l'Ecole de Francfort, dans l'ensemble, malgré les différences entre leurs représentants d'exprimer une critique limitée du capitalisme de son époque. Cela reflète à la fois un non-dialectique de l'industrie de la conception culturelle, non-respect de ses contradictions et de la relation à la lutte de classe (voir 8ème thèse), que la non-perception du potentiel critique révolutionnaire du prolétariat, découlant de son intégration présumée dans le capitalisme oligopolistique, thèse défendue par Marcuse et d'autres.
L'idée de l'industrie culturelle souffre, lui aussi, dans une conception très limitée du capitalisme. L'École de Francfort, en dépit d'avoir une certaine influence de la pensée de Marx, ne vient pas de cette théorie capitaliste de l'auteur, à l'exception d'une manière fragmentaire et sans approfondissement. Ajoutant à cette perception, plutôt limitée, qui avait la société de son temps, trouver la raison de ce point de vue plutôt étroite de la dynamique capitaliste. Le point le plus important est l'exclusion de l'analyse de l'ensemble des rapports sociaux, qui est, l'exclusion du capitalisme subordonné (à l'époque appelée «Tiers Monde»), qui a conduit à l'absence de perception de l'impérialisme et de ses effets dans les pays impérialistes, tels que la stabilité relative obtenue au détriment de l'exploitation du prolétariat des autres pays. La faiblesse de l'analyse ici, dérivé de cela, il a été de réaliser que cette stabilité était simplement relatif et qui était pas éternel. Ainsi, même le pessimisme qui caractérise la majorité des représentants de l'École de Francfort.
Le mode de production capitaliste est expansionniste, transforme tout en marchandise. À cet égard, la communication devient également marchandises. La grande question, cependant, est qu'il a un secteur particulier de la capitale face à l'exploitation de la communication commerciale. De l'émergence du capitalisme oligopolistique et ses caractéristiques commandée par intensive-extensive régime d'accumulation, les nouveaux besoins du processus de production (comme la radio, la télévision, etc., appareils électroniques qui sont des matières premières) et des moyens de production de la consommation comme une stratégie pour contrer la tendance à la baisse du taux de profit, crée ou renforce certains secteurs de capital. Y compris la capitale commerciale et les services, mais aussi la capitale de communication. Le capital communicationnel est l'une en face de l'investissement capitaliste dans les sociétés de médias, de plus en plus oligopolistique. Il est un nouveau secteur de la capitale, qui existait déjà à l'état embryonnaire dans le précédent régime d'accumulation, mais devient plus fort et va produire un processus de concentration et de centralisation croissante. Donc, plutôt que de l'industrie, un terme relativement neutre et inexacte, il est capital, qui exprime les relations sociales de l'exploitation et de l'accumulation, par opposition à un simple processus de production ne sont pas définis sur le plan linguistique, comme l'industrie ou de la société. Il est la domination du capital dans les sociétés de médias, en formant les sociétés de médias capitalistes qui deviennent, au fil du temps, oligopolistique. Le capital communicationnel ne produit pas de culture, l'art. Il produit des messages, la diffusion, la communication d'œuvres artistiques, culturelles ou d'information. Vos employés sont salariés, d'autres qui ne disposent pas de l'emploi sont rémunérés par le droit d'auteur, le paiement des services rendus, etc. Fondamentalement, une chose est un compositeur de musique populaire de produire une chanson, un romancier d'écrire un roman, un scénariste de produire le scénario pour un film, une autre chose est de la commercialisation par l'intermédiaire de la distribution de produits culturels réalisés par le capital communicationnel. Ainsi, le concept de l'industrie culturelle est vague et euphémique, tandis que le concept de capital communicationnel est précise et pas du tout euphémisme: exprime la domination capitaliste dans le processus de communication via des moyens technologiques.

3ème thèse:
Le communication est un rapport social

Pour surmonter les abstractions métaphysiques est nécessaire de reprendre les fondements conceptuels qui rendent possible une analyse du phénomène en question. Le concept fondamental de la question de la soi-disant «médias de masse» est la communication. La langue réifiée effectue également l'objectivation du mot. Notre objectif est de surmonter cette objectivation.
La communication est une relation sociale. Il existe une relation entre les individus et / ou groupes: «la communication est le processus par lequel les significations sont transmises entre les gens" (Stoetzel, p 216.). Une façon similaire de définir la communication est: "mettre en place des communications, de façon toute transmission d'informations par (a) l'émission, (b) à mener et (c) recevoir (d) un" (Aranguren , p. 11). Ainsi, traditionnellement, l'idée est que la communication a lieu via un émetteur et un récepteur, dans lequel un message est transmis. Cependant, il est pas en relation directe ou inter est de penser à un "émetteur" et "récepteur" parce que les deux serait, à de rares exceptions, les deux émetteurs et récepteurs. Ainsi, surmonter les difficultés de ces définitions, nous pouvons dire que la communication est une relation sociale dans laquelle certains individus échangent des messages, qui peuvent être des informations, des demandes, des idées, des sentiments, etc. .
A cet égard, la distinction entre l'expéditeur et le récepteur est surmontée. Toutefois, la communication peut être, et même est déformée dans certaines relations sociales. Ce type de communication qui se produit entre les mêmes dans les mêmes conditions. Ainsi, il est une communication égales. Cependant, dans certaines relations sociales, cette communication égalitaire est remplacé par une communication autoritaire. Dans ce contexte, la séparation entre l'émetteur et le récepteur gagne une certaine réalité. La communication entre l'enseignant / élève; parent / enfant; employeur / employé, alphabétisés / analphabètes; expert / profane, etc., il prend la forme d'une communication autoritaire, dans lequel on a priorité comme émetteur et l'autre comme un récepteur. Ainsi, un participant devient une autorité, est d'avoir à ses côtés le pouvoir répressif, financier, culturel ou tout simplement parce qu'il est considéré comme plus «apte» pour la communication ou de la transmission d'un message.
La communication peut se produire seulement entre deux personnes ou entre plusieurs individus. La communication entre deux individus semblables dans les mêmes conditions, prendre la forme de transfert, étant égales par ailleurs. Communication entre plusieurs individus égaux à égalité de conditions, aussi. Tel est le cas de la communication entre les frères, les étudiants, les travailleurs et les paysans, les intellectuels, dans certaines situations. À savoir la communication égalitaire suppose qu'il ya égalité entre les individus et les conditions, comme, par exemple, deux (ou plus) intellectuelle (lire, professions intellectuelles) peut discuter à armes égales sur une table de bar, mais pas dans la situation une conférence où l'on détient un quasi-monopole de la parole et l'autre est principalement dans la position d'écoute.
Alors qu'est-ce qui distingue une autre forme de communication est le mode de communication. Le mode de communication est faite socialement et a, dans chaque société concrète, certaines expressions moyens. Le mode de communication égale, horizontales, des moyens d'utilisation horizontales et équitables, comme le discours. Évidemment, le mode de communication autoritaire, vertical, vous pouvez utiliser les mêmes moyens, mais d'une manière différente, parce que le dialogue entre les deux enfants est différente de dialogue adulte-enfant, ou entre parents et enfants, dans la plupart des cas.
4e thèse:
LES MOYENS DE COMMUNICATION RANDONNÉE TECHNOLOGIQUES VERS oligopolisation
Dans la société capitaliste, l'expansion de la technologie de communication ou des médias électroniques crée une nouvelle variété de formes de communication. Mais dans toute société de classes de communication tend à être hégémonique autoritaire, vertical. Production de supports technologiques, à son tour, se produit dans la société capitaliste et selon votre logique. Profit des médias électroniques de développement technologique et de servir le processus de reproduction de la capitale, comme des marchandises. Ils font partie de la production capitaliste et le circuit de reproduction sont des biens qui sont produits pour le profit et qui ne sont accessibles à ceux qui ont le capital pour les acquérir. Ainsi, les médias technologiques, sont des produits qui génèrent des revenus pour certains secteurs de la capitale et sont les moyens de production à d'autres secteurs de capitaux, qui composent le secteur des entreprises de médias.
Ainsi, les médias technologiques sont la propriété privée ou étatique. Les sociétés de médias capitalistes visent à tirer profit de la forme de la capitale du secteur de la communication. Ainsi, les produits de communication sont produits. La communication devient non seulement autoritaire, vertical, mais aussi commerciale et rentable. Le message est plus viser à être un milieu. De cette façon, le message est transformé en marchandise, qui a une valeur d'usage et valeur d'échange, mais la priorité pour les propriétaires des médias électroniques, est la valeur d'échange, tandis que pour les consommateurs est la valeur d'usage .
La grande chose est que, avec le développement capitaliste et le secteur des communications, il ya un processus de croissance de la concentration et la centralisation du capital. Cela crée, au fil du temps, la concentration et la centralisation des médias technologiques, qui deviennent des médias oligopolistiques, mais pas parce qu'ils sont d'ordre technologique, mais parce qu'il est une propriété privée, les grandes entreprises composant le capital communicationnel. Ainsi, le caractère autoritaire et verticale se développe, devenir un puissant instrument de contrôle social et dans les mains de quelques entreprises capitalistes. Les grands réseaux de télévision forment des oligopoles qui animent la communication via la télévision. Bien sûr, dans d'autres cas, il ya une plus grande variété, tels que les stations de radio, mais même ceux-ci ont des réseaux et des liens avec d'autres institutions qui permettent d'acquérir les capitaux nécessaires à son existence. Il ya aussi une hiérarchie, comme dans toute la production capitaliste, entre les méga-entreprises, et d'autres, pour atteindre la petite, mais dans le cas de ce dernier, reste précaire. Mais la tendance est la concentration croissante et la centralisation des médias technologiques dans un petit groupe d'entreprises oligopolistiques.
Le gros problème, cependant, ne sont pas les "moyens technologiques de communication", mais dans le mode de communication mis en place par la société capitaliste. Il est un mode de communication autoritaire et cela est amplifié avec l'utilisation des ressources technologiques, qui même sont créés en fonction de la dynamique de la société capitaliste, à la fois dans le sens de l'approfondissement de la division sociale du travail, la commercialisation, la la communication autoritaire. Ainsi, les inventeurs et ceux qui les financent ne cherchent pas à produire des technologies pour une communication égalitaire mais autoritaire. D'où l'accent mis sur les technologies de production qui sont utilisés pour émettre, les médias émettant savoir technologiques (dans lequel l'établissement d'un ensemble de technologies orienté pour la délivrance - et ne recevant pas - la communication, ou qui a la capacité d'envoyer un message à plusieurs récepteurs) et les récepteurs des moyens de communication (technologie qui permet l'accès «public» au message envoyé par les émetteurs médias). Ce modèle de construction de technologie est basée sur la communication autorisée, sur la base de la distinction entre l'émetteur et le récepteur.
Ainsi, alors qu'il crée toute une technologie ciblée pour envoyer des messages, que toute l'infrastructure technologique des stations de radio et de télévision, il crée toute une technologie ciblée pour la réception, tels que les téléviseurs et Radio. Dans d'autres cas, il ya aussi un processus similaire, mais parce que la technologie impliquée est moins vertical que l'Internet. Mais dans la société capitaliste, même les moyens technologiques qui sont constitutivement moins verticale, juste en raison du processus de marchandisation, la concentration et la centralisation du capital, devenant hegemonizados et dominés par les grandes entreprises de médias capitalistes. Dans un premier temps, par exemple, tout le monde peut avoir un site Web, cependant, le plus visité, consultée, ils sont les ceux des grandes entreprises, y compris les services de recherche, etc. Ils sont dominés par eux.
5e thèse:
COMMUNICATION est réglementé par l'État
L'État capitaliste effectue un processus de régularisation de l'ensemble des relations sociales, y compris la communication. Grâce à la législation est l'introduction d'un système de censure et de contrôle qui empêche la libre expression de la communication. Le rôle de l'Etat ne se limite pas à cela, parce que, outre le pouvoir de légiférer, de contrôle, de validation (par des concessions), elle a aussi ses propres médias technologiques et les utiliser selon leurs besoins, pas entièrement commerciale, mais surtout politique. Les réseaux publics hiérarchiser les informations, programmes éducatifs et de la civilité, la soi-disant "haute culture" priorité hégémonie politique au lieu de profit. Cependant, ça coince à la logique de la reproduction de la société capitaliste, et est commandée par un état bureaucratie du secteur qui contrôle les médias d'Etat.
L'Etat sert les intérêts des fractions dominantes du capital, et bénéficie donc à la capitale oligopolistique. Le capital oligopolistique de la communication a élargi sa force par l'Etat capitaliste, car cela entrave à travers la législation, le contrôle, les concessions politiques, l'accès à des secteurs capitalistes non-oligopolistiques et d'autres secteurs de la société à l'utilisation de supports technologiques. Voilà pourquoi il ya une politique et des restrictions sur l'utilisation de moyens technologiques de contrôle total, comme on le voit dans le combat acharné de l'Etat contre la communauté et à la radio de remplacement, etc., pour ne pas mentionner l'empressement actuel de vouloir contrôler et régulariser Internet. La volonté politique, mais la principale raison de cette répression et de contrôle est avant tout à conserver l'hégémonie du capital oligopolistique des médias technologiques, si seulement parce que toutes les initiatives combattu sont opposés au capitalisme, et effectivement de rares cas. Ainsi, en ce qui concerne le processus de communication par des moyens technologiques, l'état représente les intérêts de la capitale de communication. Ceci, comme a un immense pouvoir de persuasion sur la population, devenir décisif dans les moments électoraux, juste exercer une grande influence dans les gouvernements et aussi dans leurs politiques de communication.
6e thèse:
Le capital communicationnel domine la production culturelle
Les grandes entreprises de médias oligopolistiques dominent la production culturelle. Les productions culturelles alternatives ne sont pas hégémonique et partagent souvent des éléments communs produites par les médias oligopolistiques. Cette domination est garantie par le processus de concentration et de centralisation du capital d'une part, et par le règlement de l'Etat, liée à des intérêts oligopolistiques sur l'autre. Autres productions culturelles réalisées sans l'utilisation de moyens technologiques et les résultats ont une portée extrêmement limitée.
L'oligopole du processus d'expansion des médias favorise processus d'imposition de communication qui dicte la production culturelle, artistique et d'information. La production culturelle passe généralement pour être insaisissable et dans la plupart des cas de faible qualité. Sont créés aussi des niches de marché spécialisées, pour les classes sociales privilégiées ou des groupes de consommateurs spécifiques, comme les jeunes. La production artistique devient dépendant de sociétés oligopolistiques de communication, qui peuvent créer des «modes» et imposer des concepts, des normes, certaines productions. Cependant, il organise souvent cette taxe par la consultation en utilisant un processus expérimental, qui est, en libérant certains biens artistiques pour voir acceptation par le public, et si il ya une relative acceptation, commence à élargir la diffusion et la propagation. La production d'information est en plus le résultat d'une sélection guidée par des critères axiologiques, souvent répétitives et fondées sur un réseau hiérarchique mondiale, par le biais des agences de presse, les réseaux de télévision, etc. En outre, associé et lié à, ou du moins dépendante des sociétés de médias oligopolistiques, il ya tout un secteur de la production culturelle (maisons de disques, éditeurs, galeries, agences, etc.) qui renforce ses tendances.
La production culturelle sur le capital communicationnel du circuit est marginalisée et influencé par lui. À cet égard, une large production culturelle est réalisée, mais il ne sont pas divulgués, car il ne repose pas sur ces sociétés et de leurs moyens de diffusion. La production culturelle qui atteint la majorité de la population est rapporté par les entreprises oligopolistiques tels de communication.
Donc, le résultat de cette production de la communication est la production d'une culture marchande (et non «des masses», où l'accent devient visas récepteurs homogène ou négativement). La culture est une culture commerciale sur le marché à la recherche de son marché de la consommation. Il ne concerne pas le mode d'apparence neutre de la production aux "masses", mais produits de communication (artistique, d'information, etc.) qui sont vendus sur le marché des consommateurs. La culture marchande se compose de produits qui sont vendus ou les moyens de bandage des autres produits et sont donc exposés à une grande partie de la population, que ce soit à travers les médias technologiques ou par l'intermédiaire du réseau commercial qui tourne autour de la production culturelle.

7e thèse:
Capital communicationnel crée Communication Monodimensionnelle

Le processus de communication réalisée par la communication d'entreprise oligopolistique par des moyens technologiques, effectue une communication unidimensionnel. Cette communication unidimensionnelle se manifeste à travers la quasi-absence d'échange entre l'émetteur et le récepteur. En plus d'être une communication autoritaire et verticale, la technologie de communication est également unidimensionnelle. La raison de la communication technologique est unidimensionnel est due non seulement à l'utilisation de moyens technologiques de communication, mais surtout en raison du processus de concentration et de centralisation de son utilisation dans les mains de grandes entreprises oligopolistiques et comment ils sont utilisés.
Évidemment, comme il a déjà mis ces moyens technologiques ne sont pas neutres, sont fabriqués à partir de relations sociales réalisées et des fins spécifiques. Cependant, son utilisation est liée à la répartition des processus d'établissement. Il ya une hiérarchie dans l'utilisation et l'efficacité de l'utilisation de ces moyens, mais néanmoins, ce qui rend le processus de communication médiatisée par plus et extrêmement oppressante technologie est la concentration et la centralisation du capital, de la formation et de l'hégémonie de la communication d'entreprise oligopolistique.
Ces sociétés, à son tour, non seulement utilise des moyens d'émission de communication high-tech, comme il le fait d'une certaine manière. Le mode de communication technologique dicté par ces grandes entreprises est l'imposition de futilização, la banalisation et l'axiologie, et / ou la formation d'une conscience réifiée et ordinaire. Tout cela afin de jouer et d'approuver la vaine manière de vie définie dans la société capitaliste contemporaine basée sur le consumérisme et la culture jetable, à côté de la reproduction des valeurs dominantes et des conceptions fausses et idéologiques répandues. L'ensemble des valeurs, des idées, des sentiments, etc., qui sont passés par la communication technologique visant reproduire précisément le processus de domination et de reproduction du capitalisme dans tous les sens: la création de besoins fabriqués pour atteindre la reproduction élargie du marché de la consommation, la prévention de la manifestation opposition à la société capitaliste, les individus engourdis.
8ème thèse:
Le capital communicationnel JOUE les luttes de classe
L'expansion de la marchandisation des rapports sociaux qui se produit avec l'émergence d'un régime intensif-extensif de l'accumulation, provoqué la naissance de ce qui a pris l'habitude d'appeler l'industrie culturelle. Votre gestionnaire de caractères (et conservateur) a été signalé à de nombreuses reprises. La vision naïve de l'industrie de la culture qui considère comme une manifestation de l'intérêt de toute la société, étant un produit de celui-ci et, par conséquent, un milieu qui exerce un effet bénéfique sur la population, en jouant ce qu'elle veut voir, ne tient pas depuis l'émergence des différentes analyses de l'industrie culturelle de l'ouvrage classique de Adorno et Horkheimer (1986).
Pour Adorno et Horkheimer, l'industrie culturelle nie consommateurs ce que vous promet. Il est une usine d'illusions et de la consommation superficielle (Adorno et Horkheimer, 1986; Jay, 1988). Ces auteurs, le premier à utiliser le terme «industrie culturelle», font une critique sévère de celui-ci. Selon Adorno, «l'industrie culturelle est l'intégration volontaire, du haut de ses consommateurs» (Adorno, 1977, p. 287). Le bénéfice et la logique de la production capitaliste se rendent compte de la commercialisation de l'art et la culture, la production de "biens culturels":
"Les produits de l'industrie culturelle sont orientés de telle sorte que conférence Brecht et Suhrkamp il ya déjà trente ans après le début de leur commercialisation et non en fonction de leur propre contenu et de leur configuration correcte. L'ensemble de la pratique des transferts de l'industrie de la culture sans plus, la recherche du profit à des créations spirituelles. A partir du moment où les produits assurent la vie des producteurs sur le marché, ils sont déjà contaminés par cette motivation. Mais ils ne visent pas le profit, mais de médiation façon, grâce à son caractère autonome. Ce qui est nouveau dans l'industrie culturelle est l'immédiat et avoue l'effet de primauté, qui à son tour est calculé précisément dans ses produits les plus typiques. L'autonomie des œuvres d'art, qui, il est vrai, presque jamais existé sous une forme pure et a toujours été marquée par des connexions effet, nous voyons la limite abolie par l'industrie culturelle. Avec ou sans la volonté consciente de ses promoteurs. Ce sont les deux organismes d'application ainsi que ceux au pouvoir. D'un point de vue économique, ils étaient à la recherche de nouvelles opportunités d'investissement dans les pays les plus développés. Les anciens possibilités deviennent de plus en plus précaire à cause de la même processus de concentration, ce qui vient autour de l'industrie culturelle permet aussi puissante institution. Une culture qui, selon leur propre sens, non seulement les hommes, mais obéit toujours protesté contre l'état sclérosé dans lequel ils vivent, et il ne les honorer; cette culture parce que leur assimilation totale aux hommes, elle devient intégrée dans cette condition sclérosée; Ainsi, il rabaisse une fois de plus les hommes. Les productions de l'esprit dans le style de l'industrie de la culture ne sont plus aussi produits, mais ils sont pleins. Ce changement est si grand que soulève entièrement nouveaux phénomènes. Après tout, l'industrie culturelle est plus obligé de viser partout à des intérêts culturels sans but lucratif et parfois se sont émancipés de la contrainte de vendre les biens culturels qui, de toute façon, devrait être absorbé »(Adorno, 1977, p. 289) .
L'industrie de la culture produit une normalisation et la rationalisation de la production culturelle tout en conserve aussi des «formes de production individuelle» (Adorno, 1977), ou, selon Morin, produit une "normalisation-individualisation» (Morin, 2006). Il est, cependant, un pseudo individualiste dans lequel la publicité et la manipulation d'un rôle fondamental (Slater, 1978). Ce processus reproduit les intérêts de la classe dirigeante. L'industrie de la culture produit une normalisation et la manipulation de la culture, de reproduire la dynamique de toute autre industrie capitaliste, la recherche du profit, mais de reproduire aussi les idées qui servent à sa propre perpétuation et la légitimation et, par extension, la société capitaliste dans son ensemble.
Cette position a quelques points discutables, mais il est possible d'accord avec certaines de ses thèses. La première question doit effectuer l'appel en question le terme même de «l'industrie culturelle» et la remplacer par la communication de capital. Nous présentons ici le point de vue de la réception de la production de «industrie culturelle» sur la population. Le capital communicationnel effectue vraiment un unidimensionnel communication unilatérale. Comme met Baudrillard, «la télévision est, par la présence, le contrôle social à la maison de chaque" (Baudrillard, 1978). Les messages TV affiche produites par une élite d'experts qui sont, qu'on le veuille ou non, le service de la classe dirigeante. Il est également vrai que leurs téléspectateurs de ne pas envoyer un message (ou contre-message) arrière. Cela est vrai pour la plupart des médias oligopolistique. La section de lettres dans les journaux et magazines, des applications et des interviews à la radio et la télévision sont très limitées et marginalisés (et sont choisis en fonction des intérêts de qui est propriétaire de ces médias). Notre désaccord est sur deux points négligés par l'industrie culturelle de la conception d'Adorno (et d'autres qui encampam et se reproduisent): la question de la réception de l'industrie culturelle et de la non-perception de ses contradictions.
La question de la réception nous permet de réaliser que le processus de normalisation et de manipulation ne se produit pas dans des terres vierges, sans aucun obstacle. Les gens sur le capital communicationnel ne sont pas des vases vides. Les classes exploitées ne pas assimiler les messages véhiculés dans la manière prévue par leur délivrance. Il est l'interprétation même du message assimilation placé sous la conscience du destinataire. Pour un parti intellectuelle "communiste" un roman qui dispose d'un caractère «communiste» qui abandonne une telle position lui apparaît comme une propagande anti-communiste dangereuse et idéologique (Numérien, 1990). Pour un travailleur tel particularité du roman est pas intéressé parce que le sens du mot «communisme», car il est un autre, étant hors de ses valeurs et ses intérêts. Donc, si il y avait l'intention de produire une propagande anti-communiste, qui est discutable, il a des effets très limités. L'interprétation de chaque classe (qui comprend également les différences et les subdivisions internes) du message reçu est liée à sa conscience et avec les valeurs qui ne peuvent être compris sur la base de l'analyse de leur mode de vie. Selon Anton Pannekoek,
"Parmi les travailleurs et la bourgeoisie, une communauté culturelle ne peut être que superficielle et apparemment de façon sporadique. Les travailleurs peuvent lire les mêmes livres de la bourgeoisie, même classique et les mêmes ouvrages d'histoire naturelle, cela n'a pas été traduit toute la communauté culturelle. Être totalement divergentes fondamentaux de sa pensée et sa vision du monde, les travailleurs de lire ces œuvres quelque chose de totalement différent qui bourgeoisie »(Pannekoek, 1980, p. 105).
Pannekoek stipule qu'aucune culture nationale flotte dans l'air comme des nuages ​​et une expression de l'histoire matérielle de la vie de la classe sociale. Nous vivons dans une société de classe et cela amène les classes sociales, en fonction de la division sociale du travail, ont différents modes de vie et donc observer et interpréter la réalité différemment. Ainsi, la conscience de classe et les représentations qui sont produites par les classes sociales différentes et, bien qu'ils aient également des éléments en commun, puisque les «idées dominantes sont les idées de la classe dominante", telle différenciation interfère avec la réception des biens culturels et la culture en général. Ainsi, ne tient pas la vue que les masses seraient bénéficiaires passifs de médias de masse. Dans ce type d'analyse ne voit pas de contradiction dans le processus d'envoi et de réception du message et implanté la règle absolue de la bourgeoisie par l'industrie culturelle. En éliminant les contradictions élimine également la possibilité de changement.
Un autre élément qui doit être pris en considération est l'existence de contradictions au sein de la capitale communicationnel. Il effectue deux types de publicité: l'idéologique et commercial (Sweezy, 1977). Le premier reproduit l'idéologie dominante, à la fois naturalisés dans le plan de l'art et de la fantaisie (romans, films, romans, fiction, bandes dessinées, musique, etc.), que de donner une certaine interprétation de la réalité (journaux, nouvelles, rapports, etc.) reposent sur une sélection d'événements, interviews, etc. transformer en quotidien, facile à digérer représentations, et d'exprimer les valeurs dominantes. Cette propagande est effectuée par l'OMS a le contrôle des médias oligopolistiques et est souvent intentionnel, mais pas toujours.
Les bulletins de nouvelles, des journaux, des interviews, etc. représentant une sélection faite par ceux qui ont le contrôle des médias oligopolistiques sera ré-interprété pour qui l'accès à eux, qui est, il est une «sélection» de ce qui a été "sélectionné". La même chose est vraie en ce qui concerne l'art et la fantaisie, qui offre également la possibilité d'une interprétation plus ouverte, car il n'a pas à être comparé avec la réalité ou d'être soumis à la pensée «logique».
En plus de l'interprétation de la propagande idéologique varier en fonction de qui effectue, il ya une autre contradiction qui sape leur efficacité: la contradiction entre la propagande et la réalité. Un exemple est l'incitation que la propagande idéologique (et commerciale) vise à fournir au consumérisme, à la lutte pour la mobilité sociale et le statut de levage, ce qui renforce l'idéologie bourgeoise dominante et l'intégration dans la société capitaliste, mais dans le même temps renforce le mécontentement avec la société bourgeoise (et contre-idéologie) de ces secteurs de la société incapable de matérialiser ce qui a été encouragé par les médias oligopolistique. La contradiction entre la propagande idéologique et la réalité est un autre élément à côté des différences culturelles qui empêchent la règle absolue de la bourgeoisie à travers la capitale communicationnel.
En plus de cela, la capitale communicationnel ne peut pas devenir l'abri des actions qui sont contraires à ses objectifs. Malgré la vigilance des propriétaires des médias et les bureaucrates oligopolistiques pour diriger avec la pression des annonceurs, la concurrence très oligopolistique fait de la place pour la production artistique, informatif, culturel, etc. la critique. Cela est dû à la nécessité d'audience, publique ou un bandage, qui est, les conservateurs eux-mêmes (les propriétaires, les bureaucrates, les annonceurs) sont souvent amenés à prendre des mesures contraires à ses intérêts ou objectifs. Cependant, il ne faut pas oublier l'ambiguïté de ces messages critiques et d'essayer d '"adapter" les aux besoins du capital effectués par ses agents.
La publicité commerciale est de plus en plus d'importance avec l'oligopole de la production capitaliste qui transfère la concurrence par les prix pour la publicité de l'espace, qui est basée non seulement sur le prix mais aussi dans la promotion de la "qualité", "confort", "revenu", " utilité "," mode ", etc. Le capitalisme oligopolistique qui a émergé après la Seconde Guerre mondiale marque un processus d'approfondissement et la bureaucratisation des relations sociales marchandisation ensemble et marque également le déplacement des investissements capitalistes dans la sphère des moyens de consommation, en raison de sa nécessité pour la reproduction élargie du marché de la consommation (Viana , 2003). Il est dans ce contexte historique qui augmente la concurrence pour le marché des consommateurs et de la tentative de son expansion avec la formation des besoins manufacturés (Viana, 2002). La publicité joue un rôle clé dans ce contexte, car il reste vrai que "la production crée la consommation" (Marx, 1983) et que «la publicité est l'élément vital de l'entreprise."
En plus d'exprimer le stade du capitalisme oligopolistique, l'utilisation de la concurrence de la publicité vise à ralentir le développement des forces productives à travers les dépenses consacrées nouveau type de concurrence qui déplace les ressources qui seraient appliquées dans l'accumulation du capital. Cependant, l'augmentation croissante des dépenses de publicité est accompagnée par la hausse des prix des produits et l'élitisme des consommateurs de certaines marchandises dédouanées par la publicité. Si la publicité est une incitation à la consommation, il est dans le même temps, un obstacle à la consommation; il crée la volonté de la consommation et dans le même temps, son impossible pour certains groupes sociaux, et ainsi créer de nouveaux conflits sociaux. Cependant, dans les pays impérialistes du bloc (US, Europe de l'Ouest, etc.), que les pays capitalistes raison de l'avancement et de l'exploitation de ses subordonnés technologique, via plus de transfert de valeur, fournit un niveau de consommation plus élevé qui atteint même les classes exploités et des opprimés groupes sociaux.
L'État capitaliste cherche également à contrôler la diffusion de la culture par l'intermédiaire de l'industrie culturelle. Et ce, non seulement à travers l'appareil législatif, mais aussi par leurs propres sociétés de médias. Les deux cherchent à atteindre le plus large public possible, bien que l'accent du secteur privé est la maximisation du profit et le secteur de l'État dans la propagande politique. Les privilèges du secteur privé, de manière publique et secteur public Votre message:
"(...) Le système privé veut, avant tout, pour plaire au consommateur. Il va tout faire pour recréer, profiter, dans les limites de la censure. Le système de l'Etat veut convaincre, d'éduquer: d'une part, tend à propager une idéologie qui peut gêner ou irriter; D'autre part, il est pas motivé par le profit et peut proposer des valeurs de «haute culture» (conférences scientifiques, de la musique classique, d'œuvres classiques). Le système privé est vivant, parce que le plaisir. Vous voulez adapter leur culture au public. Le système de l'Etat est affectée, forcée. Le public veut adapter à leur culture »(Morin, 2006, p. 254).
Il ne faut pas, cependant, oublier que le secteur de l'Etat vise également à profit, bien que secondairement et le secteur privé, si vous voulez atteindre un public d'élite, peuvent aussi encourager dite "haute culture". Mais ce que nous avons ici est une des principales divisions au sein de la capitale communicationnel, qui ne sont pas un ensemble homogène. La pression de certains secteurs de la société et l'existence de segments au sein de la capitale de communication qui cible des publics spécifiques (jeunes, intellectuels, etc.) petites failles ouvertes qui donnent lieu à de nouvelles contradictions en son sein.
Par conséquent, la capitale communicationnelle est non seulement stabilisateur de la société capitaliste, mais aussi lecteur de ses contradictions. Oligopolistes médias ne sont pas «neutre» et servent les intérêts du capital. La communication de la capitale a été produit par la société capitaliste et est soumis à la division sociale du travail typique de cette société. La bourgeoisie du secteur de la communication domine pas directement, mais par leurs employés, à savoir la bureaucratie. Ceci est soumis à une pression directe non seulement auprès des propriétaires des médias oligopolistique, mais aussi par la pression des besoins spécifiques des entreprises capitalistes nécessitant productivité et le profit et met ces moyens en fonction de ses annonceurs. Ajouté à cela la vision limitée des «bureaucrates de communication" générés par ce que Marx appelait «l'idiotie de spécialisation" et nous voyons que, indépendamment de la bourgeoisie et des capitaux dynamique, la bureaucratie reproduire le mode bureaucratique de la communication et le faible niveau qui est typique de ces milieux.
9e thèse:
UNE NOUVELLE FAÇON DE COMMUNICATION EST NÉCESSAIRE
De l'analyse de l'hégémonie de la communication autoritaire et la prédominance des communications unidimensionnels menées par le capital communicationnel, nous devons comprendre la nécessité d'une nouvelle forme de communication. Cela signifie que la communication horizontale égale, il est un objectif à atteindre et sa mise en œuvre doit commencer maintenant. En ce sens, la communication dans les mouvements sociaux, les groupes d'opposition au capitalisme, l'ensemble des relations sociales dans lesquelles l'objectif est la transformation sociale, ne doit pas reproduire le mode capitaliste de communication. A côté de cela, dans le processus de lutte de classe, la production de moyens technologiques alternatives, fondée sur la communication égalitaire, devrait être conduit. En outre, et en plus, vous pouvez utiliser les lacunes de communication et de capitale des médias (oligopolistique ou non) communication technologique existent pour mener à bien la critique du monde mercantile et bureaucratique établi par le capitalisme et de proposer une société radicalement différente.

10e thèse:
Pour une transformation dos moyens technologie de communication

La socialisation des moyens technologiques est l'une des premières étapes pour briser la domination du capital. Ce processus de socialisation, cependant, ne signifie pas la nationalisation, ce qui signifierait pas plus de changer les bureaucrates qui dirigent ces moyens, ou de fusionner les anciens bureaucrates avec de nouveaux bureaucrates. Ceci est une socialisation authentique, tenue auprès de la population à prendre par l'auto-gestion des supports technologiques, à sa cause plusieurs changements et de faire de tels moyens collective plutôt que privé.
Ainsi, la socialisation des moyens technologiques de communication signifie, entre autres choses, pour le traitement. Les grands réseaux de télévision centralisée et bureaucratique contrôlé sont remplacés par la libre communication réalisée en direct et en différents points territoriales. En plus de la programmation locale, une ville qui a une partie de son programme établi par les conseils de quartier et en partie par la participation spontanée des habitants, il ya la programmation régionale ou nationale, comme les frontières nationales existent toujours, même si artificiellement en raison des affrontements avec la classe dirigeante dans d'autres pays, qui se tient en partie par un conseil régional choisi parmi les délégués des districts ou des conseils communaux, et en partie par le relais entre la programmation élaborée par plusieurs conseils communaux, réparties dans toute la société. Ainsi, le programme devient auto-géré par la communauté et les moyens technologiques deviennent accessibles à la population.
A côté de cela, les nouveaux médias technologiques devraient être créés (peut-être même de fusionner des moyens technologiques plus verticaux, tels que la télévision, avec des moyens plus horizontales telles que l'Internet, cherchant à détourner de la verticale à l'horizontale) pour permettre au processus de socialisation la production culturelle, artistique et d'information, ainsi que les moyens technologiques pour sa réalisation.
Ainsi, une nouvelle société exige de nouveaux usages et de nouveaux supports technologiques. L'abolition du capital communicationnel, avec l'abolition de l'Etat, la mise en œuvre d'auto-gestion sociale, crée les conditions sociales pour un nouveau mode de communication, égalitaire et horizontale.

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